Expérience


Ce site est en construction, il manque des articles et il reste des coquilles :)
En italique, certains des thèmes qui seront développés ultérieurement


Tout d'abord en tant que bénévole, puis en tant qu'employée d'Euro-Fil, une association d'accompagnement des étudiants étrangers dans leur intégration en France, j'ai eu l'occasion de mener bon nombre de réflexions sur ce qu'est l'intégration pour un étranger en France, entre autres dans le cadre de projets de mise en place de plate-formes d'accueil des étudiants étrangers avec la Mairie de Paris et des partenaires tels que le Conseil Régional d'Ile-de-France, la Cité Universitaire, la Maison de l'Europe de Paris...

J'ai ainsi pu constater à quel point, le niveau en français et la manière dont on prononçait cette langue avait des répercussions sur la manière dont on était perçu et dont on communiquait. L'apprentissage de la langue française est donc devenu une priorité pour notre structure. Nous ne souhaitions cependant pas le faire dans un cadre de cours classiques déjà connu par les étudiants et souvent perçu comme une source d'échec. Nous avons donc réfléchi à un projet permettant, d'aborder le français d'une manière ludique et socialisante, c'est-à-dire permettant de  rencontrer des francophones et des étudiants étrangers d'autres pays, le français devenant d'emblée, plutôt que l'anglais la langue de communication.

Le théâtre, avec le montage d'un spectacle qui serait donné en public dans certains lieux prestigieux tels que l'amphithéâtre Richelieu en Sorbonne, l'amphi 24 de Paris 6 et 7, le théâtre des Célestins de Lyon, le théâtre Daniel Sorano à Vincennes, le theatre  nous a semblé être le médiateur ludique entre ces jeunes et la langue française qui leur résistait. Connaissant la démarche du Théâtre de l'imprévu et de Gérard Gallego, nous nous sommes naturellement adressés à eux pour monter ce projet.  Lors du montage du spectacle, l'acoustique de certaines des salles de spectacles était déjà exigeante pour des francophones, mais s'exprimer avec un fort accent dans un tel lieu rendait impossible la compréhension. Nous avons donc proposé une première séance d'entre-aide entre francophones et non francophones pour travailler le spectacle.

La deuxième année, c'est dès au début du projet que cet aspect a été pris en compte. La troisième année, face aux retours très positifs de la part des non francophones sur l'aide que cet abord de la prononciation en amont, nous avons créé des ateliers de prononciation française pour les premières semaines universitaires et nous avons contacté des étudiants en orthophonie pour venir nous rejoindre et nous aider à approfondir notre démarche. 

Nous bénéficions donc d'un dispositif d'accueil constitué de francophones, parmi lesquels des étudiants en littérature française, en droit, en économie... mais aussi d'étudiants en deuxième et dernière année d'orthophonie. 
Face à la demande des non francophones et aux propositions de participation des francophones, les ateliers sont devenus annuels et nous avons monté des sessions de formation des francophones autour de deux expériences :
- celle des orthophonistes, avec leur savoir faire technique
- celle que j'avais accumulée, non seulement en accompagnant les non francophones, mais aussi en apprenant de nouvelles langues étrangères et enfin en tant qu'enseignante de tango. Cette dernière me permettait de réaliser à quel point l'apprentissage d'une langue revet des aspects physiques, voire physiologiques, peu pris en compte lors d'un enseignement classique. J'ai ainsi pu utiliser des techniques de correction que j'employais avec mes élèves de tango pour permettre une intégration de la prononciation au sein même du discours.